TEXTE n°11

Titre : "L'EFFET DE SERRE" POUR CEUX QUI N'Y CONNAISSENT PAS GRAND CHOSE

Date: Jeudi 21 Septembre 2000
Mots clefs : CO2, GREENHOUSE GAS, GHG, CDM, KYOTO

Résumé : explications simplifiées de ce qu'est l'effet de serre, et de quelques enjeux au quotidien

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Les activités industrielles (ex : la combustion de combustibles - pétrole, gaz, charbon - en centrale thermique), engendrent des émissions de gaz comme le gaz carbonique (CO2), le méthane (CH4), le SF6, le N2O, les CFC, les PFC et d'autres... Il y en a beaucoup de sortes. Certaines de ces émissions ont un effet presque immédiatement visible sur l'environnement comme, par exemple, l'acide chlorhydrique (HCl) rejeté dans l'air qui attaque la matière vivante, en retombant avec l'eau de pluie, et est ainsi responsable de la destruction des sommets des arbres (on parle "d'acidification atmosphérique").

Quand les gaz rejetés contribuent à l'augmentation de l'effet de serre parce qu'ils empêchent l'atmosphère de rayonner vers l'espace en réfléchissant les rayons infrarouges vers le sol (comme une serre garde la chaleur), on les appelle des "Gaz à effet de serre" ("GHG" ou "GreenHouse Gas" en anglais). Lors d'une conférence à Kyoto, au Japon, on a listé 6 principaux gaz contributeurs à l'effet de serre (en fait, ceux de la liste du paragraphe précédent).

Suite à quelques calculs simples (utilisant des coefficients dont la valeur est complexe à déterminer, mais sur lesquels les membres de l'IPCC, Intergovernmental Panel on Climate Change, sont globalement d'accord), on peut calculer un effet total dont l'unité est le gramme équivalent CO2 (g eq. CO2). C'est à dire que l'on calcule le nombre de grammes de CO2 pur qu'il faudrait émettre pour avoir le même effet de serre que l'ensemble des différents gaz réellement émis. En fait, on ramène tout à l'émission de CO2 parce que c'est le plus important contributeur en masse à l'effet de serre.

Bien que les calculs en question soient fiables, et que les coefficients IPCC fassent l'objet d'un consensus, on parle souvent d'impact "maximum potentiel", du fait de la méthodologie employée. De plus, comme les rejets atmosphériques continuent de réagir (réactions chimiques) dans l'atmosphère, les impacts à long terme des gaz sont différents en fonction du nombre d'années envisagées. Ainsi, l'impact peut prendre différentes valeurs, ce qui peut parfois troubler... Mais ceci n'est pas le plus important.

Ce qui compte, c'est qu'aujourd'hui les acteurs de l'environnement sont d'accord pour dire qu'il faut réduire la quantité de GHG rejetés (cf. exemples plus bas), suite aux impacts potentiels de ces GHG sur l'environnement (après une période pendant laquelle certains même niaient un quelconque impact de l'effet de serre sur la planète !). En effet, un réchauffement global de la planète dû à un effet de serre trop important (i.e. une quantité de GHG trop importante dans l'atmosphère) provoquerait des suites potentielles graves pour l'humanité : on parle de fonte des glaces aux pôles, engendrant une montée du niveau des mers; on parle aussi de modification des écarts climatiques entre zones chaudes et zones froides, engendrant des tempêtes; on parle encore de changement des courants marins etc. (il y a des études sur le sujet de l'impact sur la planète de l'effet de serre... on en apprend encore tous les jours sur ce sujet).

Certains même disent que, au vu du délai entre le rejet et sa contribution à l'effet de serre (quelques années), il est déjà très (trop ?) tard pour éviter certains impacts sur la planète, car de gros rejets ont déjà eu lieu et vont bientôt contribuer considérablement aux impacts sans qu'on n'y puisse quelque chose. D'autres disent que, vu qu'il est impossible de changer radicalement les comportements, on n'arrivera à réduire que de très peu les émissions, de manière insuffisante selon eux. Ma position est de dire qu'il vaut mieux agir que de ne rien faire ! Il semble que l'humanité a eu une attitude irresponsable vis à vis de l'utilisation des ressources et des rejets au cours de son développement. Il est sans doute possible de devenir responsable.

Afin d'éviter que la quantité de GHG continue d'augmenter dans l'atmosphère, il faut diminuer les rejets de GHG, et pour cela regarder les causes de leur rejet, et agir dessus. Les accords de Kyoto agissent au niveau des industriels, en tentant, par pays, de fixer des objectifs à atteindre. Mais nous sommes aussi concernés, en tant qu'individus.

En effet, chaque personne est responsable, au cours de sa vie de tous les jours, de rejets directs en utilisant par exemple sa voiture ou encore en faisant un feu de cheminée. De plus, toujours au travers de la vie de tous les jours, on est responsable de rejets indirects, en utilisant, par exemple, de l'électricité, des matériaux manufacturés, en jetant des déchets et en postant une simple lettre de 20 grammes. En effet, l'ensemble des activités qui produisent le service ou les produits que nous utilisons sont responsables de rejets. D'où l'intérêt de réaliser des analyses intégrant l'ensemble du cycle de vie des produits ou des services, pour connaître où se trouvent les impacts, et tenter de les réduire de façon constructive (plutôt que de transférer les rejets d'une étape à une autre). J'ai créé le site CO2FreeSurf en me disant qu'il serait intéressant de tenter d'agir à mon niveau dans ce sens.

Pour avoir plus de détails sur l'effet de serre, et si vous avez le temps, vous pouvez aller sur le site des Amis de la Terre qui propose de nombreuses pages scientifiques à son propos. Vous trouverez aussi sur le site de l'IFEN des chiffres concernant la France.

IPCC pour les débutants (les risques), Convention et Protocole de Kyoto (complet, format PDF), Point GHG Européen, Shell (exemple d'engagement)...

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